8 mai 2023
Des robots méduses pourraient un jour nettoyer les océans de la planète
La majorité de notre planète est couverte d’océans, qui sont malheureusement très pollués. Pour protéger ces écosystèmes sensibles, dont les récifs coralliens, il est essentiel de nettoyer les déchets qui s’y accumulent. Une solution consiste à utiliser des robots pour effectuer ce nettoyage. Cependant, les robots sous-marins actuels ont des limites : ils sont souvent encombrants, rigides et bruyants.
Des chercheurs de l’Institut Max Planck à Stuttgart se sont donc inspirés de la nature pour concevoir un robot plus adapté à cette tâche. Ils ont créé Jellyfish-Bot (ou un robot méduse), un robot de la taille d’une main, inspiré des méduses. Ce robot est polyvalent, économe en énergie et presque silencieux. Il a été développé en collaboration entre différents départements de l’institut et est décrit dans un article publié dans Science Advances.
Pour fabriquer Jellyfish-Bot, l’équipe a utilisé des actionneurs électrohydrauliques qui fonctionnent comme des muscles artificiels. Autour de ces actionneurs se trouvent des coussins d’air et des matériaux souples et rigides, qui stabilisent le robot et le rendent étanche. De cette manière, l’électricité dans les actionneurs ne peut pas entrer en contact avec l’eau.
Le robot est alimenté par une source d’électricité qui est transmise à travers de fins fils. Cette électricité provoque la contraction et l’expansion des muscles artificiels, permettant au robot de nager avec grâce et de créer des tourbillons sous son corps. Ainsi, Jellyfish-Bot est un exemple de technologie innovante et respectueuse de l’environnement pour aider à nettoyer nos océans.
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16 décembre 2022
Des habitations historiques chauffées grâce à des chaudières à hydrogène
BDR Thermea, pionnier dans la décarbonation du chauffage grâce à l’hydrogène, lance aux Pays-Bas le premier projet pilote mondial utilisant des chaudières à hydrogène pour chauffer 12 maisons habitées.
Mené dans la ville de Lochem dans l’est des Pays-Bas, ce projet pilote est une première mondiale. Il consiste à chauffer 12 maisons individuelles à l’hydrogène. Construites dans les années 1900 et classées monuments historiques, ces maisons seront chacune équipées d’une chaudière brûlant l’hydrogène pur sans aucune émission carbone.
L’hydrogène sera directement injecté dans le réseau de gaz existant situé dans une zone industrielle voisine.
Né d’une collaboration entre BDR Thermea et Alliander, l’opérateur du réseau, ce projet durera trois ans. Des tests approfondis seront réalisés en hiver lorsque la demande en chauffage est la plus importante. Ces maisons ont délibérément été choisies comme parc immobilier résidentiel pour leur ancienneté mais également en raison de leur statut patrimonial.
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21 novembre 2022
Danemark : une usine de production d’hydrogène par pyrolyse catalytique du biogaz : pour une séquestration du carbone avec des émissions nettes négatives de carbone.
La première usine danoise de production d’hydrogène par pyrolyse catalytique du biogaz sera prête dans trois ans. Cette technologie permet de convertir le carbone – capturé par photosynthèse – en une forme solide et de produire simultanément de l’hydrogène de manière très efficace sur le plan énergétique.
Le piégeage et le stockage du carbone sont nécessaires pour que le monde ait la moindre chance d’atteindre l’objectif de 1,5° C fixé par l’accord de Paris. Et puisque les plantes sont déjà très douées pour capter le CO2 de l’atmosphère, pourquoi ne pas les utiliser à notre avantage ?
C’est l’un des principaux piliers d’un nouveau projet de recherche de l’université d’Aarhus, qui verra le développement du premier réacteur danois permettant de produire de l’hydrogène à partir de biogaz par pyrolyse catalytique. Dans le processus de pyrolyse, une température élevée est appliquée pour diviser le méthane du gaz naturel, ou du biogaz renouvelable, en hydrogène et en carbone.
Le projet est financé par l’Independent Research Fund Denmark.
“Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce ne sont pas seulement des technologies à zéro carbone. Nous avons également besoin de technologies de séquestration du carbone avec des émissions nettes négatives de carbone. Ce que nous proposons avec ce projet, c’est d’adapter et d’optimiser la technologie existante de l’hydrogène dite “turquoise” pour le biogaz au lieu du gaz naturel. Le résultat sera une véritable technologie à émissions de carbone négatives, bien adaptée au rôle de leader du Danemark en tant que nation du biogaz“, explique le professeur associé Patrick Biller du département de génie biologique et chimique, qui dirige le projet.
Environ 3 % des émissions mondiales de carbone proviennent de la production d'hydrogène gris, qui est produit à partir de gaz naturel. L’alternative générale est l’hydrogène vert, qui consiste à séparer l’eau en hydrogène et en oxygène par électrolyse.
Cependant, la production d’hydrogène vert est au mieux neutre en carbone si l’on utilise de l’électricité renouvelable, mais jamais négative en carbone. Il faut de grandes quantités d’énergie pour fractionner l’eau et si l’on n’utilise pas d’énergie renouvelable, la production émet du CO2.
Actuellement, 95 % de la production mondiale d’hydrogène provient du processus de reformage du méthane à la vapeur (SMR), dans lequel le gaz naturel est converti en hydrogène et en CO2. L’hydrogène turquoise est de plus en plus étudié comme une alternative ; il implique également la production d’hydrogène à partir de gaz naturel, mais une pyrolyse est appliquée pour convertir le carbone en forme solide. L’hydrogène turquoise normal est neutre en carbone, car le carbone provient du gaz naturel et donc de ressources fossiles, mais il n’est pas émis dans l’atmosphère.
Patrick Biller propose de concevoir et de développer une technologie qui produit de l’hydrogène turquoise à partir de biogaz.
24 octobre 2022
Une étape clé vers des gains importants dans les plastiques recyclables
Des chercheurs ont franchi une étape clé dans l’élargissement de la gamme des plastiques recyclables. Ces résultats, publiés dans la revue Science, sont importants car les déchets plastiques constituent un problème majeur, tant au niveau mondial qu’aux États-Unis, où seuls 5 % environ des plastiques usagés sont recyclés, selon le National Renewable Energy Laboratory du ministère américain de l’énergie, qui a dirigé l’étude.
Les matériaux d’emballage, les conteneurs et autres articles mis au rebut remplissent les décharges et jonchent l’environnement à un rythme si rapide que les scientifiques estiment que d’ici 2050, l’océan contiendra plus de plastique en poids que de poissons, selon le NREL.
Une collaboration dirigée par Gregg Beckham du NREL et comprenant Lucas Ellis, un chercheur de l’OSU qui était un boursier postdoctoral du NREL pendant le projet, a combiné des processus chimiques et biologiques dans une preuve de concept pour “valoriser” les déchets plastiques mixtes. Valoriser signifie augmenter la valeur de quelque chose.
La recherche s’appuie sur l’utilisation de l’oxydation chimique pour décomposer divers types de plastique, une méthode mise au point il y a dix ans par le géant de l’industrie chimique DuPont.
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21 juillet 2022
GRTgaz a démarré la production d’e-méthane sur son site Jupiter 1000
Le démonstrateur franchit une nouvelle étape : il débute la production d’e-méthane, un gaz de synthèse produit à partir d’hydrogène renouvelable et de CO2 recyclé, afin de l’injecter dans le réseau de GRTgaz.
Jupiter 1000 poursuit deux grandes finalités depuis sa mise en service en 2020 : transformer de l’électricité renouvelable en hydrogène pour stocker l’énergie et décarboner les infrastructures gazières ; tester le procédé de « méthanation » qui consiste à mélanger de l’hydrogène vert et du CO2 recyclé pour produire un gaz de synthèse. Alors que les premiers résultats des campagnes d’injection d’hydrogène sont désormais connus, le démonstrateur a mis en service son installation pour tester la « méthanation ».
Ce procédé permet de valoriser le CO2 rejeté par des sites industriels : l’hydrogène vert produit par les électrolyseurs réagit avec le CO2 capturé dans les fumées des industriels et génère ainsi du méthane de synthèse, directement injectable dans les réseaux de gaz. Cet « e-méthane » remplace le gaz naturel, ne nécessite pas la construction de nouvelles infrastructures de transport et permet de diviser en moyenne par deux les rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère.
L’équipement permettant cette réaction, appelé « méthaneur », a été construit par Khimod, appuyé par le CEA.
L’installation de captage de CO2 a été installée par le partenaire Leroux&Lotz afin de prélever le CO2 dans les fumées d’Asco Industries, une aciérie située à proximité de Jupiter 1000.
Après extraction et épuration, ce gaz carbonique est acheminé vers le site Jupiter 1000 via une canalisation construite par le Grand Port Maritime de Marseille.
« Le méthaneur vient d’être mis en service et produit ses tous premiers m3 de gaz de synthèse ; le fonctionnement complet de la chaîne est attendu à partir de septembre 2022 » a déclaré Sylvain Lemelletier, Directeur de projet chez RICE (centre de recherche et d’innovation de GRTgaz).
24 novembre 2021
Zeroavia prévoit un vol commercial hydrogène-électrique
ZeroAvia, Royal Schiphol Group, Rotterdam the Hague Innovation Airport et Rotterdam the Hague Airport se sont associés pour mettre en œuvre le premier vol commercial de passagers à émissions nulles entre l'aéroport de Rotterdam The Hague et Londres avec un avion de 19 places en 2024. Cette collaboration fait du vol à zéro émission une réalité pour les passagers dans la première moitié de cette décennie ! L'avion, actuellement en cours de développement par ZeroAvia, volera entièrement à l'hydrogène. ZeroAvia a concentré sa R&D sur le développement d'un groupe motopropulseur hydrogène-électrique - utilisant des piles à combustible à l'hydrogène pour alimenter des moteurs électriques - comme moyen viable de s'attaquer à l'échelle aux impacts de l'aviation sur le changement climatique.
23 novembre 2021
Naissance d’une nouvelle filière de transport maritime à propulsion par le vent
Bénéficiant de nombreux atouts pour contribuer à relever le défi de la décarbonation du transport maritime, la Région Bretagne lance une filière Transport maritime à propulsion par le vent (PPV).Une étude réalisée par l’agence régionale Bretagne Développement Innovation (BDI) montre que 156 entreprises se tournent vers ce secteur émergent qui s’appuie principalement sur les compétences régionales dans le nautisme, la voile de compétition et l’industrie navale : 61 d’entre elles ont déjà une activité commerciale sur ce marché et 95 autres s’y intéressent fortement.
Pour 55 % des entreprises, ce nouveau marché est “prioritaire à important” pour leur développement. L’écosystème régional et les entreprises de ce marché émergent, sont réunis en plénière à Lorient le 10 novembre au matin, pour le lancement officiel de cette nouvelle filière. L’après-midi une trentaine d’entreprises déjà actives sur ce marché participent à un atelier de co-construction sur les conditions du succès d’une dynamique collective. L’objectif fixé par Loïg Chesnais-Girard, président de la Région, est de poser les bases de la feuille de route régionale de la nouvelle filière propulsion par le vent courant du 1er semestre 2022. (...)
https://www.enerzine.com/naissance-dune-nouvelle-filiere-de-transport-maritime-a-propulsion-par-le-vent/35862-2021-11
25 octobre 2021
Les algues : une solution modèle pour lutter contre le réchauffement climatique
Les algues, ou mauvaises herbes marines, peuvent être une nuisance, comme leur nom le suggère. (...) Mais malgré leur réputation auprès de certains baigneurs, les algues pourraient être l’un des outils les plus puissants dont nous disposons pour sauver la planète des changements climatiques causés par l’homme tout en fournissant une voie vers la réalisation de bon nombre des Objectifs de développement durable de l’ONU.
Les chercheurs de la KAUST et de l’université d’Aarhus pensent que les algues sont une solution modèle au changement climatique, à la perte de biodiversité, au chômage, à la famine et aux dommages environnementaux. Dans un article publié dans Nature Sustainability, les co-auteurs soulignent comment la culture et l’utilisation des algues en tant que technologie de captage du carbone, générateur d’emplois et de recettes fiscales et source alimentaire, peuvent aider à protéger et restaurer notre planète. (...)
17 mars 2020
Bientôt des centrales solaires flottantes au Maroc ?
MASEN a confié à l’allemand SUNTRACE une étude d’opportunité concernant le photovoltaïque flottant. Une réelle opportunité pour lutter contre l’évaporation des eaux sur les barrages. Le coût de la mise en place et de la production d’électricité sera déterminant dans l’adoption de cette technologie selon MASEN.
Et si c’était la solution à l’évaporation des eaux dans les barrages du Maroc ? Le photovoltaïque flottant, technologie qui consiste à mettre en place des centrales solaires sur les surfaces des bassins hydrauliques, pourra bientôt voir le jour sur les barrages du pays. Technique éprouvée dans les zones où l’occupation du sol est importante, le PV flottant est également une solution à la perte des eaux, due à l’évaporation des bassins aquatiques (voir encadré). Sans oublier sa vocation fondamentale, la production d’électricité. Pour le Maroc, l’allemand Suntrace est en train de réaliser une étude d’opportunité au profit de Masen. Elle devra déboucher sur l’adoption ou non du photovoltaïque flottant. (...)
https://www.lavieeco.com/economie/bientot-des-centrales-solaires-flottantes-au-maroc/
21 janvier 2020
Ces entreprises qui veulent faire de l'hydrogène, une énergie encore plus "verte"
Alors que ce gaz, vanté comme un nouveau carburant "propre", reste majoritairement issu d'énergies fossiles, plusieurs initiatives s'engagent à produire de l'hydrogène "vert", à partir d'eau et d'énergies renouvelables.
21 janvier 2020
Utiliser des déchets pour recycler d'autres déchets?
Utiliser du gaz carbonique (CO2) pour récupérer les métaux rares contenus dans votre vieux téléphone? En d'autres termes, avoir recours à un déchet pour recycler d'autres déchets? C'est la piste prometteuse ouverte par des chercheurs lyonnais.
13 janvier 2020
Vers l’installation de production d’hydrogène à grande échelle au Danemark
Everfuel Europe A/S (Everfuel) a obtenu plus de 6 millions d’euros de l’Agence danoise de l’énergie pour le projet HySynergy, visant à établir une installation de production d’hydrogène par électrolyse à grande échelle à la raffinerie Shell de Fredericia, au Danemark.
« Nous travaillons sur ce projet depuis quelques années et nous sommes ravis de voir que Jacob Krogsgaard et son équipe chez Everfuel font un pas important vers la réalisation de la production d’hydrogène renouvelable à proximité de la raffinerie de Fredericia. L’installation servira de colonne vertébrale d’approvisionnement en hydrogène renouvelable au Danemark, pour la raffinerie elle-même ainsi que pour les véhicules utilitaires électriques à pile à combustible légers et lourds opérant dans la région », a déclaré Jon André Løkke, PDG de Nel qui détient une participation minoritaire dans Everfuel.
L’Agence danoise de l’énergie a octroyé plus de 6 millions d’euros pour le développement du projet de production d’hydrogène HySynergy à Fredericia, au Danemark. Everfuel sera le propriétaire et l’exploitant de l’installation de production d’hydrogène, tandis que Shell sera le principal acheteur d’hydrogène de l’électrolyseur. Everfuel installera également un stockage d’hydrogène, des stations de remplissage de remorques et exploitera des remorques à hydrogène pour fournir le Danemark en hydrogène.
Les parties poursuivront leur travail sur les permis et les accords liés au projet et prévoient de fournir de plus amples détails sur le projet au cours du premier semestre 2020. La capacité initiale de l’électrolyseur sera de 20 MW, tandis que l’emplacement de Fredericia sera prêt pour une augmentation de capacité allant jusqu’à 1 GW.
Les parties prenantes dans Everfuel sont E.F. Holding (80,1 %) et Nel (19,9 %).
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